Cet ouvrage pourrait être résumé par ces quelques mots : les aventures du possible rêve d’un enfant recherchant dans les traces de ses aînés en politique l’utopie d’un merveilleux monde communiste. Au travers de ces pages couvrant les années soixante à 80, où il quitta sans bruit son parti, vous découvrirez une vraie histoire d’amour, un vrai combat, des luttes, des interrogations, des gourmandises, des cultures, des curiosités et des désespoirs… Grâce à sa plume, nous allons enfin parler de Politique. L’auteur nous dessine, privilège rare, au travers de portraits ses coups de cœur, de gueule, de nostalgies et nous confie son cheminement.

Nous vivrons aussi minute après minute sa vie de reporter : au Vietnam, au Cambodge et nous y trouverons des informations pour comprendre, saisir l’histoire de ces pays jusqu’à ce jour trop souvent tue ou tenue dans le prisme étroit d’une pensée unique. Cet ouvrage est devenu un guide dans ce Parti perdu et orphelin d’idées, il nous dit qu’il nous appartient de faire acte de révolutions. Mais dans combien de lunes ?

Comme l’écrit Pierre Vidal Naquet, dans Le Monde : « Encore une histoire d’ex, dira-t-on ! Pourtant, le livre d’Alain Ruscio échappe à l’impression de déjà-lu, déjà-vu ou déjà-entendu. D’abord parce qu’il s’agit d’un livre joyeux. […] Il entre au Parti sous le signe de trois poètes : Paul Éluard, Vladimir Maïakovski, Nazim Hikmet. Dès lors, le PCF lui servira en quelque sorte de surmoi. Il lui donne accès au travail et à la culture. […] Son livre, alerte, bien écrit, a quelque chose de rafraîchissant. Merci à lui de nous rappeler que le PCF a été aussi un instrument de mobilité sociale. À l’heure où la vague ultralibérale semble enfin rencontrer quelques obstacles en Europe et ailleurs, où le problème du tiers-monde se pose de façon de plus en plus dramatique, la lecture d’un tel livre a quelque chose de tonique. »