Mais où sont les jalons, les traces, les marques, l’empreinte du combat de ces femmes exceptionnelles et héroïques, nulle part sinon dans des récits dénichés de-ci de-là, d’histoires de femmes colportées de bouches à oreilles par ces témoins vivants et pourtant qui meurent et qui meurent souvent désespérées de ne savoir si leur histoire restera dans les livres de la mémoire, dans les pages sublimes inscrites en sang, en sueur, en larmes par ces femmes éprises de liberté, de démocratie, d’amour en la justice, en l’homme, en l’enfant qu’elles ont porté, qu’elles avaient porté où qu’elles porteraient pour qu’il vive en liberté, justice, fraternité. Mais que restent-ils de leurs combats, nulle trace, nul monument sinon qu’elles furent déportées à Ravensbrück, arrêtées, bafouées, insultées, méprisées, avec sur la poitrine le triangle rouge et la lettre F. Elles furent de tous les combats, toujours debout — de la guerre civile à la répression de Franco — de la lutte contre l’occupant nazi sur le sol français — de la défense de l’homme dans les camps de la mort. Voici 56 témoignages de femmes qui ont bien voulu léguer leur expérience pour la pérennité. Laissons la parole à Madame de Gaulle Anthonioz, qui nous fait l’honneur de préfacer cet ouvrage : « Neus Català… Je l’ai connue au camp de Compiègne et j’ai tout de suite été attirée par son visage… elle était une républicaine espagnole, engagée dans la Résistance Française : plus de 35 000 des compatriotes de Neige ont été fusillés, sont morts dans les combats ou dans les camps de concentration. Auparavant, ils avaient lutté les premiers contre le nazisme ». « Au-delà des histoires singulières qui font naître respect et admiration, le lecteur retiendra le poids sous-estimé et inestimable du rôle des femmes espagnoles. » Bulletin critique du Livre français. Traduit avec l’aide du Centre national du livre
Pour la première fois, un livre qui rend hommage, 50 après, au combat de ces femmes espagnoles. Qu’on sache ici les combats de ces femmes espagnoles, de la guerre civile à la lutte contre l’occupant nazi en France, et à la défense de la dignité de l’Homme dans les camps de la mort.