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Germaine Tillion

Germaine Tillion née en 1907 à Allègres (Haute-Loire) directeur d’études honoraire à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. De 1934 à 1940 quatre missions scientifiques de l’International African Institute, puis du Centre National de la Recherche Scientifique qui vient d’être créé, lui permettront de partager la vie pendant des années des plus pauvres populations d’Algérie. Juin 1940, retour en France, où elle prend immédiatement contact avec d’autres Français que révolte la capitulation : ainsi naîtra le réseau Musée de l’Homme, opérationnel dès le mois d’août. Les quatre organisateurs sont arrêtés : Boris Vildé en mars 1941 (fusillé) ; les colonels Hauet et Dutheil de la Rochère en juillet 1941 (morts en déportation) ; Germaine Tillion en août 1942 avec cinq « motifs » de condamnation à mort (déportée à Ravensbrück, avec le manuscrit de ses deux thèses qui ont disparu. Sa mère, déportée quatre mois plus tard, sera assassinée le 2 mars 1945). Après la Libération, elle a déjà commencé à enquêter sur les crimes de guerre nazis et en 1951, elle fait partie du jury international d’anciens déportés euro- péens qui, à Bruxelles, alerte l’opinion sur les camps soviétiques. En 1954, elle lutte en Algérie contre la misère, la torture, le terrorisme, les condamnations à mort, la poursuite de la guerre… En 1959, membre du cabinet du ministre de l’Éducation nationale André Boulloche (ancien déporté), elle obtient du garde des Sceaux Edmond Michelet (également ancien déporté) que l’enseignement dans les prisons soit désormais du ressort de l’Instruction publique : dès lors on peut entrer illettré en prison et en sortir avec un diplôme.
Elle nous a quittés au mois d’avril 2008. Entre au Panthéon, le 27 mai 2015.

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