Odette a 18 ans, Lucien 20 ans à la déclaration de la guerre. Ils participent à la Résistance avec la famille Goupille, dans plusieurs réseaux : « Vengeance », « Marie-Odile », en aidant les prisonniers de guerre évadés, des familles juives, des aviateurs alliés… Ce récit est le parcours de dix personnes, unies par des liens familiaux ou amicaux, dont l’engagement commun dans la Résistance mènera le lecteur au gré d’imprévisibles itinéraires où tous se rejoignent sur la Ligne de démarcation, allègrement franchie, sans doute avec inconscience et beaucoup de chance. L’historien Éric Alary écrit dans sa préface au sujet d’Odette et Lucien que c’était « un couple ordinaire devenu extraordinaire », certes extraordinaire par la qualité de leur engagement dans la Résistance, dès le début de la guerre, par leur amour de la justice et de la liberté. En février 1944, ils préparaient leurs fiançailles, mais trois jours avant c’est l’arrestation par la Gestapo suite à la dénonciation, avec toute la famille qui les avait accueillis, la prison de Tours, les camps de Compiègne ou Romainville. Et ils vont connaître les camps de Auschwitz, de Buchenwald, de Flossenbürg, de Neuengamme, de Sachsenhausen, et de Ravensbrück, puis des camps annexes. À la libération des camps de concentration, Odette et Lucien se marient.
Françoise Marchelidon née en 1949 à La Haye-Descartes (37). Fille d’Odette et Lucien. Elle s’engage avec ses parents dans les associations de mémoire dans les années quatre-vingt et à partir de 1990, elle est chargée de l’organisation des pèlerinages annuels dans les camps de Neuengamme et Ravensbrück. Membre du conseil d’administration des amicales de ces deux camps, et du Comité International de Ravensbrück (CIR).
Anne-Yvonne Lointier-Savigneux, née en 1945 dans une famille de résistants, est confiée à sa grand-mère « qui revenait des camps » ce qui a eu une certaine influence sur ses engagements : lutte contre le racisme et contre toutes les formes d’exclusion. Plus tard, elle s’investira dans l’histoire et la mémoire de la déportation. Elle est membre du conseil d’administration de l’Amicale de Ravensbrück et des Kommandos dépendants, et du conseil d’administration de l’Association Buchenwald, Dora et de ses Kommandos.