C’est avec une certaine émotion qu’au travers de Paul…, vous vivrez la tragédie de la mère qui, harcelée par la maladie d’Alzheimer, dans sa ville natale, se dissoudra petit à petit sous les yeux de son fils. Est-ce un hasard que l’auteur, lui qui a tant chéri sa mère, soit un farouche défenseur de la non-réalité de l’instinct maternel ? Paul marche, en route vers un départ définitif, en débâcle. Sans possibilité de retour, il a été l’acteur et le voyeur de sa propre vie qui vient de se dérouler à son insu, cet erzatz de vie auquel il s’est raccroché par des obligations qu’il s’est créées, ses enfants, son épouse, sa déchéance, la femme, les collègues de bureau…