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Les Barbelés des bannis

Les Barbelés des bannis

La tragédie des prisonniers de guerre français durant la Grande Guerre
Auteur·rice :

23,50 

Couverture réalisée par Chauzy

23,50 

16 x 24
2-908 527-94-4
Date de parution :

Nous avons attendu dans la neige et l’ordure, /Nous attendons encore en des gourbis fangeux…, écrira ce poilu sur cette guerre de 14-18 que nous connaissons si peu. Nous imaginons souvent un monde avec des conditions de détention où honneur, respect et héroïsme attendent nos prisonniers de guerre français, mais par ce livre vous saurez que c’est une idée déformée et tronquée, une image erronée due certainement à une filmographie ou à une littérature décrivant seulement le monde des officiers prisonniers. Ici, vous prendrez langue avec le petit peuple des prisonniers — du poilu deuxième classe au sous-off — mais plus terriblement encore, chose peu dévoilée, avec la population civile déportée des enfants, des femmes, des hommes, des vieillards… vies brisées, exploitées, assassinées, monde concentrationnaire. Et d’étonnement en stupéfaction, nous serons d’autant plus épouvantés car nous serons, non dans un autre temps effroyablement présent, mais dans le temps de la Première Guerre mondiale.

Au travers de son travail, l’auteur fait appel tant à la littérature qu’à la correspondance de tous ces anonymes, mais aussi aux travaux de la Croix-Rouge, des œuvres caritatives, aux rapports administratifs allemands… Il rend hommage à ces prisonniers et les remet dans leur vérité. Car ils furent oh ! combien et trop souvent injustement ignorés, méprisés par les autorités ou les populations. Nous découvrirons ici ce qui fut mis sous boisseau depuis si longtemps.

Devoir de mémoire, certes, mais œuvre de Justice. Si nous avions su écouter l’écho de ces voix : Réjouis-toi ; je ris et je pleure et je chante, /Et vienne le démon, je combattrai l’enfer ! nous aurions pu nous passer d’autres tragédies. Ces pages nous sont devenues d’un impossible oubli car elles marquent déjà l’infamie que sera notre XXe siècle.

Michel Reynaud